Nous vous recommandons fortement la lecture de Complot à l’Unesco d’Alain Bernard Marchand. Qui raconte en gros les tribulations d’Émile Hubert chargé entre autres de rédiger les allocutions de son Excellence ambassadeur à l’Unesco et de cette femme qui partagera un tant soi peu de son vécu, Sophie Elytis. Mais là n’est pas l’intérêt. C’est surtout que ce bouquin est écrit dans une langue exquise qui confine à la jouissance. Car il a trouvé le ton convenable qui sied à ceux qui fréquentent salons et lieux diplomatiques. Les personnages qui sont parfois oisifs vont s’intéresser par exemple à la musique de George Friedrich Haendel ou de divagations sur l’hellénisme. Un des collègues de la rédaction nous faisait remarquer avec pertinence une parenté de style avec celui du regretté écrivain français Roger Peyrefitte. On rappellera que le célèbre auteur des Amitiés particulières avait été secrétaire à l’ambassade de France en Grèce à la fin des années trente et avait conservé une stylistique propre à la Carrière comme on disait alors de la charge diplomatique. Ce petit bijou devrait être proposé comme modèle maître dans une classe de français. Du style ce monsieur Marchand en a à revendre.